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La ville de Séguéla

A la fin du dix-neuvième siècle (XIXème siècle), toute la région est sous la domination de l’almamy SAMORY TOURE, Fondateur de l’empire du WASSOULOU vers 1881. Avec ses troupes armées à l’époque de fusils britanniques, il massacra en 1892 les militaires français de la mission du Capitaine Charles Menard dans les environs de Séguéla, précisément à Sarhala. Un monument, témoin de l’histoire et qui existe aujourd’hui encore fut construit la tombe du Capitaine Menard à Séguéla.

Après cette brève intrusion de l’almamy SAMORY TOURE dans la vie de la région, il fut arrêté puis déporté à GUELEMOU au Gabon en 1898. Depuis lors, les colons français se sont installés à Séguéla et en ont fait la base de leur administration dans la région jusqu’à l’indépendance de la Côte d’Ivoire. Un fait important est à signaler:

C’est à ELIMA ,au sud du pays que fut créée la première école officielle occidentale française le huit (08) août 1887. Séguéla accueillera l’une des 18 écoles de village créées en 1903. Elle comptait 40 élèves encadrés par un instituteur.

Séguéla est le chef lieu de la région du Worodougou, région située au centre-ouest de la Côte d’Ivoire. Ses frontières naturelles et administratives se partagent avec :

– Les régions du Kabadougou et de la Bagoué au nord
– La région du Haut -Sassandra au sud
– Les régions du Tonkpi et du Bafing à l’ouest
– Et la région du Béré à l’est.

Ce que tout monde doit savoir, c’est que la région du Worodougou se situe dans une zone de transition, entre la foret et la savane. Ce qui fait d’elle une zone favorable et propice à presque toutes les productions agricoles du pays.

La ville de Séguéla, aujourd’hui chef lieu de région, qui fait la fierté du Worodougou fut fondée par les ancêtres des Binaté venus du lointain Soudan d’alors (actuel Mali), peu après la dislocation de l’Empire MANDING. Nous sommes alors au XIIIe siècle.

Le patronyme Binaté signifie en fait Bi- Nantè. Entendez par là, » Notre présence ne date pas d’aujourd’hui ». Les Binaté qui ont su allier prédictions de l’Oracle et réalisme dans le choix définitif du site de Séguéla, se sont installés dans une zone à la fois giboyeuse et fertile, donc propice à la chasse et à l’agriculture.

C’est un site providentiel ou selon la légende, différents cours d’eau se rencontrent : il s’agit en fait de 07 sources qui ne doivent jamais tarir, situées comme cela avait été prédit par l’Oracle, non loin de l’antre du Lion à cette lointaine époque.

L’appellation Séguéla, selon toujours la légende découlerait à l’instar d’autres versions, de l’exclamation de l’un des fondateurs extenué après le très long voyage qui les mena jusqu’au site prédit : « Houn sèguèla ». Ce qui signifie en malinké « je suis fatigué ». Et c’est ,selon toute vraisemblance, cette expression qui donna à la ville son nom actuel c’est à dire Séguéla.

Ce vaillant peuple des Binaté, intelligent, pacifique mais surtout hospitalier, va tour à tour accueillir d’autres peuples avec lesquels, il va écrire l’histoire de cette ville. Nous citerons les DIOMANDE qui forment la famille à laquelle les Binaté ont attribué le titre et la fonction perpétuelle de Chef de village. Mais en cas de litige dans le choix des prétendants à la chefferie, les Binaté restent les seuls arbitres.
La population de la ville est estimée à 66 685 habitants en 2013 et est en majorité jeune.

L’on note une diversité ethniques. En effet la population est cosmopolite. Elle est composée d’allogènes (ressortissants de la CEDEAO), d’allochtones (Bété, Baoulé, Sénoufo etc…) et d’autochtones (Les Worodoukas)

la principal source de revenue financière est Le commerce des produits vivriers et d’exportation. Lesquels sont:
le maïs, le riz l’igname, le manioc etc pour les produits vivriers et l’anacarde, le binôme café-cacao et l’hévéa pour les culture d’exportation.

Les cours d’eau existants sont le barrage de Traoré et Yani.

Les chefs et figures historiques

Les DIOMANDE forment la famille à laquelle les Binaté ont attribué le titre et la fonction perpétuelle de Chef de village. Mais en cas de litige dans le choix des prétendants à la chefferie, les Binaté restent les seuls arbitres.

CHEFS ANNÉE DE REIGNE

Messoum Diomandé 1936 – 1945
Noblema Diomandé 1947 – 1967
Koumassou Diomandé 1967 – 1977
Métogba Diomandé 1977 – 1993
Messotigui Diomandé 1993 – 1995
Méché Diomandé 1995 -1999
Madigbé Diomandé 1999 – 2001
Massatié Diomandé 2001 – 2007
Mégbéma Diomandé depuis 2007

Les SOUMAHORO, à cause de leur passé de guerriers farouches et intrépides, rompus à l’art de la guerre; mais aussi de redoutables féticheurs à l’époque, se sont vus attribuer le rôle de la Chefferie guerrière.

Les TIMITE sont les marabouts, à qui le rôle d’Ambassadeurs et de Médiateurs a été attribué. On s’en remet toujours à l’arbitrage des Timité pour tout litige à Séguéla.

Les BAKAYOKO forment la famille à laquelle les Binaté ont attribué le titre et la fonction perpétuelle de Guide religieux. Mais en cas de litige dans le choix des prétendants à l’Imamat, les Binaté sont les seuls arbitres.

Les personnalités illustres

Feu Gaoussou Soumahoro

Mère Madégbê qui a lutter contre le colon pour la libération des prisonniers (don le centre culturel porte le nom)

Ahmed Bakayoko le ministre d’Etat Ministre de l’intérieur: Ibrahim Bakayoko footballeur international

Bakayoko SOUMAÏLA chef d’Etat Major

Youssouf BAKAYOKO, Président de la CEI (Commission Électorale Indépendante)

Fêtes et danses traditionnelles
La fête du « le dôh » : Elle est célébré à la même période que la fête de TABASKI et Le « Gnalagbê festival » qui se déroule chaque mois de décembre.

Plusieurs danses traditionnelles existent:
Le Guiniba , le djouanigbê de bingoro et de wahi, le Dagbê et bien d’autres qui ne sortent que pendant les grands Rendez-vous.

Les édifices réligieux
La grande mosquée
La Mosquée séculaire de Siana
L’Église catholique construite par les missionnaires réligieux Français.

Les infrastructures sportives, scolaires, sanitaires et culturelles
– Sportives : un Stade Omnisport

– Scolaires : 09 groupes scolaire, une Maternelle, 03 écoles publiques (don un lycée de jeunes filles), 03 collèges semi-privés (don un collèges d’enseignement Général et technique)

– Sanitaires : CHR, le District sanitaire, INHP, Médicaux-scolaire, centre urbain Dominique Ouattara, centre de santé CIFIM

– Culturels : le Centre Culturel de Séguéla, le Foyer des jeunes de Béna, les Jardins publics et l’espace Meeting

Nous notons l’existence de deux radios lesquels sont:
– La Radio de Séguéla « La voix du Worodougou, les 98.3 FM »
– La Radio Al-Bayan

Les infrastructures économiques et services administratifs

la commune de Séguéla compte une Préfecture, Une Sous-préfectures, une Direction Régionale de la Fonction publique, une Direction Régionale de l’Agriculture, une Direction Régionale de la Culture et de la francophonie, une Direction Régionale de la Jeunesse et des sports, une Direction Régionale de la Construction, une Direction Régionale de la Santé, une Direction Régionale du Tourisme

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